Nous sommes partis en fin de matinée sous un gros coup de vent annoncé après avoir chaussé nos raquettes, que nous étions quittes de porter, la neige étant tombée en abondance les jours précédents.
A partir du col du Schiessrot notamment, les bourrasques projetant de la neige sur le visage (entre autres) nous ont ralenti et la montée vers le refuge dans la tourmente a semblé bien longue à certains.
Arrivés au refuge, il a fallu creuser la neige pour dégager la porte d'entrée , pelleter aussi pour creuser un tunnel jusqu'à la source d'eau et enfin allumer les poêles à bois pour pouvoir déjeuner dans des conditions acceptables...
Les plus téméraires sont ressortis après une heure de pause pour goûter à une petite arête en conditions hivernales avec cordes, crampons, piolets et tout le matériel d'assurage...
La soirée s’est déroulée dans la bonne humeur autour d'une tartiflette suivie d'une salade de fruits et de parties animées de "6 qui prend" bien au chaud à côté du poêle.
Lever aux aurores pour certains, à l'odeur du café pour d'autres, petit déjeuner copieux et nous étions prêts à partir en randonnée vers 9h. Le vent était tombé et la neige avait cessé de tomber.
Encordés, équipés de crampons et piolet, nous avons descendu le sentier des partisans pour remonter dans le couloir enneigé de La Rodia qui débouche au-dessus de l'arête des Spitzkopfs, puis retour sur les crêtes, le Hohneck et enfin le refuge.
Nous avons dévoré nos pâtes champignons-jambon-crème-parmesan et le gâteau qui suivait . Certains se sont même accordé une micro-sieste avant de ranger le refuge pour le quitter vers les 16h.