Du grès des Vosges au grès de Fontainebleau
Avec 236 secteurs, 27000 voies référencées, Fontainebleau, “ Bleau “ pour les puristes, nous a accueilli ce samedi, après quelques heures de route. Nous nous sommes retrouvé sur le parking de la Dame Jouanne. L'arrivée ayant eu lieu vers midi, on se précipite pour sortir la table de camping, déposer les chips, les saucisses et les tomates et nous voilà en train de partager un repas.
Tout le monde rassasié, le temps de ranger les affaires, de s'équiper de chaussons, de crashpads et de la “ pouf “ de la bouche d’Emilien, et nous parcourons les sentiers sablonneux, à la recherche des traces de couleur qui indiquent le niveau des voies. Après quelques tergiversations, nous trouvons enfin quelques traces oranges plus simples pour s’échauffer. C'est sans compter l'impatience de Florian pour s'essayer à un peu plus de difficulté. C'est donc vers du bleu que nous nous dirigeons pour la suite de la journée. Les doigts s’usent tout doucement sur ce grès de couleur gris pâle. Certains y laisseront même un peu de leur peau, mais sans gravité.
Tout le monde a pu s'essayer à l'escalade, même les plus petits qui nous ont accompagné pour ce qui s'est opportunément transformé en week-end familial. La fatigue arrivant, on se décide à rejoindre notre lieu de repos. Nous y déployons nos tentes, là ou d'autres visitent le “ bus “ aménagé de Fabrice. Quelques courses plus tard, l'apéritif bat son plein autour des tables déjà bien achalandées de victuailles et de bières. L'heure est venue de griller quelques saucisses. Marc n'étant pas là, j'avais pensé à nous équiper d’une cheminée d'allumage, de charbon de bois et de la pince à retourner les saucisses ! Après avoir bien discuté et profité de la douceur estivale, il est l’heure de ranger tout le matériel.
Bébé est déjà couché depuis un bout de temps, il est l'heure de l’accompagner, au son de la musique qui s'est répandue sur le calme du camping. La nuit laisse échapper quelques gouttes de pluie, qui viennent tambouriner la toile de tente, mais reste clémente jusqu'au petit matin. Le réveil se fait à la lumière du soleil, avant qu'il ne se voile et que les nuages laissent s'échapper une pluie diluvienne. Dans ces moments on apprécie beaucoup le bus de Fabrice qui nous a tous abrité. Au vu du déluge, le moral est bien miné ! Faire tant de kilomètres pour une demi-journée d'escalade !
Après avoir rangé les dernières toiles de tente, nous prenons malgré tout la route pour le secteur de l'éléphant. A l'entrée du site, trône un majestueux éléphant (révélant l’origine du nom qui lui est associé) qui concentre les premières voies d’escalade. Le sable est mouillé, on s'imagine déjà repartir. En y regardant de plus près, finalement, les voies sont praticables. Il n'en faut pas plus au plus téméraire de Colmar Vertical pour se lancer dans sa première voie bleue. Florian la réussit avant même de pouvoir être paré. A sa descente il nous indique tout de même qu'elle fait peur, de quoi en décourager quelques uns. Finalement, l’éléphant ne sera parcouru que des yeux et on part vers la voie suivante. Tout le monde s'y essaye. Certains réussissent, d'autres ne s’élèvent pas très haut, il est à noter que les voies sont nettement plus hautes que la veille, de quoi rajouter un peu d’anxiété lorsque la barre des 4-5 m est atteinte.
Plusieurs voies plus tard, pour tous les participants au week-end, l'heure des adieux sonne. Le temps d'un petit en-cas vite pris, de quoi refaire un petit aperçu sur le séjour, puis chacun reprend la route vers notre contrée orientale. Je voudrais remercier tous les participants, Anne, Lisa qui se sont beaucoup occupées des plus petits, les grimpeurs, Elif, Fabrice, Florian, Stéphane, Yann, Ludovic et notre invité, Philippe, qui nous a rejoint depuis Paris.