Avec Florian K, nous avions décidé une nouvelle fois d'aller faire un séjour sportif dans les Alpes.
On voulait combiner plusieurs sorties ski de rando avec une journée de formation au risque avalanche avec un professionnel.
Jour 1 (samedi 5 mars)
Boucle de ski de rando / alpinisme autour des aiguilles Crochues
Le but de la sortie était de découvrir le ski de rando en condition alpine. Avec quand même un côté technique avec du portage de skis sur le sac sur quelques tronçons du parcours.
Le lieu choisi était facile d'accès car au niveau d'un des domaines skiables de Chamonix (télécabines de la Flégère).
Nous avons donc pris un forfait et utilisé les remontées mécanique pour aller le plus haut possible avant de chausser les skis.
Le départ. On est déjà bien haut ! La montée au col, ski sur le dos, avec pas mal d'autres personnes sur l'itinéraire ;-)
L'itinéraire choisi s'est révélé particulièrement couru ce jour là, tout le monde allait au même endroit. C'est une classique donc souvent synonyme de belle fréquentation.
Aucun soucis de sécurité pour la journée car très peu de risque avalanche et du très beau temps en perspective.
Moins de monde une fois passé le col car les groupes se dispersent. On remet les skis sur le dos pour atteindre un autre col par un court passage technique.
Le tour des aiguilles Crochues effectués, nous revenons sur le versant Chamonix par un étroit col. De là, on chausse à nouveau pour la longue descente vers le point de départ via le lac Blanc.
La descente vers le lac.
Jour 2 (dimanche 6 mars) :
Journée de formation au risque avalanche organisée par l'ANENA
Nous étions un groupe de 6 personnes encadré par un guide de moyenne montagne mandaté par l'organisme.
https://www.anena.org/
L'ANENA est une association nationale pour l'étude de la neige et des avalanches ; ils proposent pas mal de formations centrées sur la pratique du ski de randonnée, de la raquette et le sauvetage avalanche.
La journée était dédiée au sauvetage avalanche (modules 1+2) - localisation, dégagement et scénarios multi-ensevelissement.
Cela s'est décomposé en une matinée en salle de partage d'informations par le guide et des échanges sur le sujet.
Puis une après-midi sur le terrain pour mettre en pratique les notions vues le matin par des exercices et scénarios.
La lieu (qui est juste à côté d'une véritable zone potentielle d'avalanches). Le sondage : à bien réaliser avant de commencer à creuser.
Nous avons pu voir :
- comment faire le test de matériel avant une sortie
- quel est la portée maximale d'un DVA et l'impact d'une interférence de type téléphone portable
- comment chercher, comment sonder, comment creuser
- quelle sensation faut il s'attendre au sondage (test de sonde sur ski, raquette, sac, vraie personne)
- qu'est ce que ça fait d'être enseveli (on s'est enneigés tour à tour) et comment la neige étouffe le son
Une dizaine de minutes pour creuser 1 m de neige bien compacte, c'est sport ! Le test d'ensevelissement (10 cm de neige sur le dos, c'est déjà oppressant).
Et nous avons pu ensuite passer aux scénarios d'incidents pour tester nos compétences :
- 4 personnes (des sacs en fait) ensevelies + 1 paniquée (= le guide qui joue un rôle) --> pas concluant car on a mis trop de temps (> 15 minutes) pour trouver les 4 DVA.
- 3 personnes ensevelies + 1 blessée (un participant qui jouait un rôle) + 1 badaud (un autre participant au stage) --> concluant cette fois car c'était bouclé en 8 minutes.
Dans cette situation, le DVA à secourir se trouve à 50 cm sous la surface.
C'était top comme mise en situation parce que le guide simule une certaine panique et ne nous aide pas du tout. A nous de nous débrouiller pour bien collaborer avec des personnes rencontrées le jour même, désigner un leader et s'adapter au scénario.
Un échange constructif a été réalisée à l'issue des deux exercices pour bien que l'on comprenne ce qui marche bien ou moins bien.
Jour 3 (lundi 7 mars) :
Aller-retour au col de Bérard en ski de rando
Nous avons profité de cette dernière journée pour faire une randonnée à ski sans passage alpinisme. On voulait faire chauffer les cuissots avec du dénivelé (+ 1000 m).
Le col de Bérard, l'objectif, au loin à gauche. Dans la dernière montée, près de 3h45 après le départ.
Cette fois, pas de remontée mécanique, nous sommes parti du parking (1300 m) et avons chaussé immédiatement les skis pour attaquer la montée.
Pas de difficulté si ce n'est le côté physique car on est pas habitué à ce type d'effort dans les Vosges ;-)
Le col de Bérard (2400 m), bel endroit pour une petite pause avant la descente :-) Le plaisir de skier ce qui est presque une piste de ski :-)
Ca ne se voit pas sur les photos présentées ici mais à l'aller et au retour, il y a en fait un long passage où la vallée est assez étroite.
On suit un itinéraire de randonnée le long d'un cours d'eau et c'est parsemé de petits ponts à franchir. Assez drôle à ski sauf vraiment quand ça devient un risque de tomber dans l'eau à 0°C. Là, on déchausse ;-)
C'est aussi une sorte de piste de bobsleigh très fun à descendre ; en faisant attention aux éventuelles racines et cailloux !
Le manque de neige par endroit nous réserve des surprises.
De belles conditions météo pour un week end alpin réussi. A refaire !
Florian D.